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©Image: Mobeeez

08 juillet 2024

Une collaboration fructueuse au service de l’éducation routière

Le TCS s’est associé à la HEP Fribourg ainsi qu’à la Police cantonale fribourgeoise pour créer un nouveau matériel d’éducation routière à destination des écolières et des écoliers. Reportage.

À cœur vaillant rien d’impossible! Malgré la pluie soutenue de cette matinée du 15 mai 2024, les élèves de l’école primaire de Courtepin ont enfourché leurs vélos mouillés pour une leçon d’éducation routière. Une petite fille au coupe-vent jaune slalome habilement entre les cônes avant de rouler sur une planche inclinée.

Il est l’un des premiers petits Suisses à participer au nouveau programme d’éducation routière lancé par le TCS, en collaboration étroite avec la Haute École Pédagogique de Fribourg et la Police cantonale fribourgeoise.

Après plus de deux ans de préparation, le projet Mobeeez a été inauguré lors de cette matinée du 15 mai, qui coïncidait également avec la conférence de presse de présentation du projet. À terme, le programme Mobeeez devrait se déployer dans toute la Suisse.

Une approche innovante Guillaume Humbert est enseignant à l’école primaire de Courtepin. Sa classe fait partie des premières à bénéficier de ces nouvelles leçons d’éducation routière: "Aujourd’hui, mes élèves participent à trois ateliers: un gymkhana à vélo, un atelier sur la visibilité et un atelier jeu de cartes. Ils sont très enthousiastes!"

C’est toute l’approche de l’éducation routière qui a été repensée durant la mise sur pied de Mobeeez: "Le TCS a souhaité innover dans le matériel proposé aux écoles, explique Joris Felder de la HEP Fribourg." Jusqu’ici, les cours d’éducation routière n’étaient pas vraiment intégrés au reste du programme. Désormais, Mobeeez s’inscrira dans le programme scolaire des élèves et dans le Plan d’études romand. Les élèves pourront préparer la venue de la police pour les cours d’éducation routière dans des leçons de français/allemand, d’arts visuels et d’histoire. "Il s’agit d’une modernisation importante, précise Joris Felder. Les séquences intégrées au programme scolaire répondent aux critères du Plan d’études romand." Et à ceux de son équivalent alémanique le Lehrplan 21.
"Un des modules proposé aux enseignant-es peut se réaliser pendant les leçons d’arts visuels, illustre Marc Baertsch, le responsable de l’éducation routière du TCS. Il permet de découvrir les panneaux de signalisation en étudiant les œuvres de l’artiste Ben Heine. La bande dessinée que nous avons réalisée permet pour sa part aux enfants de mobiliser des compétences de lecture".

Collaborer avec la police

Le rôle de la Police cantonale restera essentiel. Elle continuera son travail au sein des écoles. "L’éducation routière fait partie intégrante de nos missions. En rencontrant les enfants directement, nous les préparons au mieux aux dangers de la circulation routière. Nous les accompagnons afin qu’ils entrent dans le trafic de manière confiante et sécurisée", explique le premier lieutenant Laurent Rey, chef de la police de la circulation et de la sécurité routière au sein de la Police cantonale de Fribourg.

Le nouvel outil développé comprend un ensemble de documents qui permet aux enseignant-es, aux élèves et aux parents d’aborder l’éducation routière de manière ludique et passionnante. Grâce à sa collaboration avec ses partenaires, le TCS a pu complètement rénover le matériel d’éducation routière mis à disposition des enseignant-es et des élèves. Il a aussi développé une approche très cohérente qui lui permet de proposer aux parents de participer à l’éducation routière de leurs enfants avec du matériel qu’ils peuvent utiliser pour renforcer le travail réalisé à l’école.

Si les élèves bénéficient de cours d’éducation routière dans le cadre de leur scolarité, le TCS encourage par ailleurs les parents à prendre une part active. Divers outils et activités pratiques sont mis à leur disposition sur le site internet de Mobeeez: "Le rôle des parents est primordial. Ils doivent encourager les enfants à se rendre à l’école à pied ou à vélo. Le TCS s’engage à fournir des outils pour préparer les enfants à une mobilité consciente et sécurisée", conclut Marc Baertsch.

Trop d’enfants victimes d’accidents

Selon l’Office fédéral des routes (Ofrou), en 2023, 2155 accidents, tout véhicule confondu, ont impliqué des jeunes entre 8 et 14 ans, dont 910 ont subi des dommages corporels et 6 sont décédés. Dans la même période, 440 accidents ont impliqué des enfants de cette catégorie d’âge qui circulaient à vélo, à trottinette ou sur des engins similaires. Dans ces accidents, 2 enfants ont perdu la vie et 331 ont s ubi des dommages corporels. Il est intéressant de constater que dans deux tiers de ces accidents, l’enfant était lui-même responsable de la collision avec un autre usager de la route ou de sa propre chute.

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