Il n’est pas courant que le Grand Conseil vote à l’unanimité en faveur d’un projet routier. C’est pourtant ce qui est arrivé en décembre pour la couverture autoroutière de Chamblioux, lorsque le parlement a accepté une garantie de près de 10 millions de francs pour la poursuite des études. On parle de ce projet depuis de nombreuses années. En 2015 déjà, avec d’autres parlementaires, nous avions déposé un mandat pour l’étude d’une telle couverture. Des entrepreneurs de la région étaient également impliqués dans ce projet.
Comment expliquer l’unanimité du Grand Conseil en décembre? Je vois trois raisons principales à cet enthousiasme. C’est un projet vraiment visionnaire, il est favorable pour tout le canton et il bénéficie d’un investissement de 83 millions de francs de la Confédération, alors que, à l’origine, cette dernière s’était engagée à investir 33 millions dans la réalisation de murs antibruit.
Il faut rappeler que le canton devait absolument intervenir sur ce secteur de Chamblioux pour se mettre en conformité avec l’Ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB). Mais au lieu de construire des murs, il a décidé de profiter de cette obligation pour réaliser cette couverture de 1255 mètres. Elle est non seulement plus en phase avec ce qui se fait ailleurs en Suisse aujourd’hui, mais elle offre aussi au canton des opportunités extraordinaires. Elle permettra d’unir le territoire de l’agglomération – aujourd’hui tranché en deux par l’autoroute – et de créer de nouveaux secteurs d’activités essentiels, non seulement pour le développement économique, mais également pour la santé, puisque le nouvel hôpital cantonal sera construit sur le site du Pôle santé et activités de Bertigny, qui sera créé en parallèle de la couverture. Cette dernière servira de colonne vertébrale à ce qui a été défini comme un pôle stratégique de développement cantonal.
J’aimerais aussi noter que la Direction du développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement (DIME) a eu l’immense intelligence, dans ce dossier, de prendre en compte les avis des communes, des associations telles que le TCS, qui représente les automobilistes, des acteurs soucieux de la protection de l’environnement, de l’économie… Ce projet illustre les bénéfices qu’on tire à collaborer de manière intelligente et efficace.
Il plaît particulièrement au TCS, parce qu’il reflète une vision globale de la mobilité et de l’aménagement urbain. Il incarne une démarche visionnaire, conjuguant urbanisation intelligente et mobilité durable, tout en renforçant les liens entre les communes et les acteurs institutionnels.
Je ne saurai clore cet éditorial sans vous remercier pour votre fidélité envers notre Club et vous souhaiter un magnifique printemps riche en découvertes et en satisfactions.
Eric Collomb
Président de section