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08 novembre 2016

Smart Cities et mobilité: comment rendre nos villes intelligentes?

Des villes de plus en plus polluées, un trafic routier de plus en plus dense en milieu urbain et des déplacements en constante augmentation. Et si les nouvelles technologies y proposaient une solution?

Concilier en milieu urbain confort de vie élevé, environnement plus vert et mobilité servicielle: à l’heure du big data, les villes font face à de nouveaux défis. Comment l’utilisation des flux de données peut-elle améliorer la qualité de vie des citadins?

Nos modes de vie modernes mettent à mal les codes urbanistiques traditionnels. Les besoins en mobilité des citadins augmentent. En conséquence, ils génèrent embouteillages, manque de places de parking ou encore pics de pollution dans de nombreuses agglomérations. La mobilité est devenue un enjeu central pour le développement et la création des villes de demain, les smart cities.

Technologie et enjeux urbanistiques 

Les villes cherchent les meilleures solutions pour lutter contre ces phénomènes. A Pully (VD), par exemple, la municipalité cherche à améliorer le partage de l’espace public en matière de mobilité. Ainsi, la commune travaille avec Swisscom et l’EPFL afin de mesurer les flux de trafic. Utiliser les données en provenance des téléphones portables permet de faire ressortir des indicateurs de mobilité nouveaux. Ainsi, la ville peut aujourd’hui chiffrer que plus de 60% de son trafic, enregistré aux heures de pointe, est un trafic de transit. Cette identification permet de lancer la réflexion sur des mesures permettant d’apporter aux autres utilisateurs - piétons, vélos - davantage de place et de qualité dans l’espace public. 
Les données sont récoltées en temps réel. Ainsi, elles permettent d’avancer plus vite dans la proposition de solutions. De quoi inspirer d’autres agglomérations en Suisse.

Développer des infrastructures innovantes pour repenser la mobilité

Les voitures autonomes circuleront bientôt sur nos routes. Avec elles s’ouvrent de nombreuses perspectives d’aménagements urbains. Une étude, conduite par une chercheuse américaine de l’Université du Texas, souligne que le besoin en places de parking diminuerait de 90% si une ville se convertissait entièrement aux voitures autonomes. De manière moins exclusive, on estime qu’avec une voiture autonome en circulation, ce sont 12 voitures traditionnelles en moins sur les routes. 

En participant à la fluidification du trafic, ces voitures autonomes permettent aussi aux villes de se réapproprier l’espace. A Séoul, par exemple, la ville décida, au début des années 2000, de détruire une autoroute pour la transformer en parc. A Paris, un immense terrain, principalement occupé par un parking, sera prochainement transformé en village suspendu et végétal. Les parklets de San Fransisco – ces places de parking privées transformées par leurs propriétaires en petits parcs accessibles à tous – donneront certainement naissance à des projets similaires ailleurs.
Pour faire vivre cette alternative, il ne reste qu’à lever le frein principal de la maîtrise des algorithmes de traitement de données. De nombreuses entreprises y participent, des prestataires des services aux constructeurs automobiles.
Ensuite, il faudra adapter notre environnement, créer der routes connectées émettant des informations en temps réel et résoudre des questions juridiques nouvelles, en matière de responsabilité par exemple.

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