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Voiture autonome
©IStock / Jason Doly

07 novembre 2016

Véhicules autonomes

Pour beaucoup, la voiture sans pilote est un concept encore vague, presque de la science-fiction. Pourtant, des voitures de séries existent déjà, qui peuvent se passer presque totalement de la participation du conducteur.

Il ne s’agit donc plus uniquement de questions morales qui peuvent sembler purement théoriques, mais bien de définir quel sera le visage de la mobilité individuelle motorisée de demain. Petit tour d’horizon.

Que fait la voiture?

La problématique des questions morales liées aux véhicules autonomes a récemment fait une entrée remarquée dans les discussions concernant la mobilité en Europe, avec pas mal de retard sur ce qui se passe outre-Atlantique, comme en témoigne cet article résumant l’état de la situation, publié en 2013 déjà. C’est sans surprise que les Etats-Unis ont déjà quelques années d’avance: Tesla et Google, les deux géants américains, sont en effet les précurseurs technologiques en matière d’auto-pilote. Ce sont eux qui définissent le marché, alors que les constructeurs «traditionnels» sont à la traîne.

Le nœud du problème, concernant ces véhicules sans chauffeur, est simple: la vie des passagers doit-elle nécessairement être privilégiée? La réponse peut sembler évidente, mais elle ne l’est pourtant pas, comme le montre cet article paru dans Le Monde

Qui est responsable?

En cas d’accident, qui sera responsable? Le chauffeur, qui n’a fait que prendre la décision de se rendre à sa destination dans son véhicule (ou qui a mal réagi à une action du pilote automatique), le constructeur du véhicule, qui aura fait une erreur dans la programmation de son auto-pilote? Et cette question n’est pas purement théorique: le récent décès d’un possesseur de Tesla équipée de l’Autopilot est là pour nous le rappeler. 

Droit de conduire

A terme, une autre question va se poser: est-ce moralement défendable de conduire soi-même son propre véhicule? L’évolution technologique des véhicules autonomes est très rapide et, bientôt, ceux-ci seront beaucoup moins enclins à provoquer des accidents qu’un pilote humain. Prendre le volant reviendra donc à prendre (et faire prendre aux autres utilisateurs du domaine public) des risques supplémentaires et facilement évitables… et donc difficilement défendables. Sacrifiera-t-on la liberté de conduire sur l’autel de la sécurité? A une époque où «l’objectif zéro mort» est un outil important de l’arsenal politique, on se demande toutefois qui prendra le risque d’interdire la conduite…

Voiture connectée

Les voitures modernes, par ailleurs, souffrent de quelques problèmes qu’il est difficile d’appeler des erreurs de jeunesse. D’une part, qui dit connexion, dit réseau, et qui dit réseau, dit failles de sécurité. Ces failles sont le terrain de jeu des pirates informatiques. Si certains sont bien intentionnés et travaillent pour améliorer la sécurité de ces réseaux, d’autres le sont moins. Du simple vol de voiture au déclenchement volontaire d’un accident, les possibilités sont nombreuses!

Par ailleurs, beaucoup de possesseurs de voitures modernes ne sont pas au courant que leur voiture est connectée et envoie des données à son constructeur. Ces données peuvent être captées et utilisées, certaines d’entre elles n’étant pas tout à fait anodines. 

The future is here

Bref, le futur de la mobilité individuelle doit encore surmonter quelques écueils. Mais si vous désirez avoir un petit avant-goût de ce à quoi ressemble une voiture conduite par un robot, rendez-vous à Sion. CarPostal a en effet mis en service deux navettes autonomes qui sillonnent la ville dans le cadre d’un projet… pilote

La technologie embarquée nécessaire

Alors que les constructeurs automobiles classiques se lancent eux aussi dans le développement de voitures autonomes, Le Monde nous propose de découvrir les technologies qui se cachent sous la carrosserie de ces voitures.

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