En Chine, 9500 nouveaux bus électriques sont mis en circulation toutes les cinq semaines. Soit l’équivalent de la flotte de bus londoniens. Si la qualité de l’air s’en trouve améliorée, les milliers de barils de pétrole non consommés pèsent sur la demande globale de carburant.
La transition vers les bus électriques est un des grands projets de la Chine en matière de transports en commun. En 2017, la Chine comptait environ 99% des 385.000 bus électriques qui circulent sur les routes de la planète.
Selon un rapport du Bloomberg New Energy Finance, les nouveaux transports chinois affecteront la demande mondiale en pétrole dès cette année. Depuis 2015, ce sont 100 000 bus électriques qui sont livrés chaque année.
Sachant que 1000 bus électriques équivalent à une perte de 500 barils de pétrole par jour, le boom du marché des bus électriques a donc de quoi inquiéter les grands groupes pétroliers ! Pour 1000 voitures, la perte est estimée à 15 barils.
En 2019, les bus électriques devraient conduire à la non-consommation de 270 000 barils, contre une perte de 100 000 barils pour les voitures électriques.
L’étude met surtout l’accent sur le futur impact de ces politiques électriques chinoises. D’ici 2040, elle estime à 6.4 millions le nombre de barils non consommés par jour en raison du passage aux transports électriques.
La Chine avait annoncé vouloir interdire la commercialisation des véhicules à essence sur son territoire d’ici 2030 – 2040. Elle dispose certes d’une partie importante des minerais nécessaires à la fabrication de tels véhicules. Mais ce faisant, elle oblige surtout les producteurs automobiles à prendre le virage de l’électrique s’ils veulent continuer à accéder au marché chinois, représentant 20 % de la population mondiale.
L’exemple de Shenzhen
La ville de Shenzhen a complétement électrifié son parc de bus, soit 16000 véhicules.
Cela correspond à une économie de 345 000 tonnes de carburant et à 1.5 million de tonnes de CO2 rejetées en moins.
Fin 2018, la ville a également électrifié les 12000 taxis de la ville.
Pour aller plus loin : En Chine, des bus électriques pas si propre