Venise a retrouvé ses eaux limpides, le ciel s’est vidé de son trafic aérien, la nature reprend ses droits. Curieusement, le coronavirus qui nous cloître à la maison et affecte nos poumons nous donne l’occasion de profiter du silence et de respirer un air plus sain.
Depuis plusieurs semaines, nos voitures sont quasiment à l’arrêt, les transports publics fonctionnent au ralenti, les avions sont cloués au sol. La diminution drastique de CO2 a un effet positif sur l’environnement, certes, mais aussi sur la qualité de l’air que nous respirons. Le climat nous dit merci et la nature reprend ses droits.
À Venise, on peut à nouveau voir le fond de l’eau et ses poissons, les dauphins nagent jusqu’au port de Cagliari et les sangliers se promènent dans les rues de Barcelone. Dans les villes suisses, on entend à nouveau les oiseaux chanter et on croise des crapauds (vivants!) sur les routes.
Outre l’opportunité climatique que le coronavirus a engendrée, les nuisances sonores, notamment celles liées à la mobilité motorisée, ont presque toutes disparu de notre quotidien, améliorant la qualité de vie de milliers de suisses. Rappelons que la pollution atmosphérique tue prématurément 5'000 personnes par an dans notre pays et que le bruit dû au trafic routier touche plus d’un suisse sur 5 (1 sur 3 dans les agglomérations).
La planète respire et nous aussi. Espérons que ces temps d’instabilité nous offrent une prise de conscience collective post corona.