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02 avril 2020

Les transports publics à l’épreuve du coronavirus

Alors que le coronavirus touche l’ensemble de la planète, les transports publics semblent partout devoir répondre aux mêmes défis : sécurité, rentabilité et service minimum.

Pour limiter la propagation du coronavirus, le confinement gagne toujours davantage de pays. Si l’ensemble des secteurs économiques fonctionnent au ralenti, les services de transport public doivent relever plusieurs défis : s’adapter à la baisse de fréquentation tout en assurant la mobilité des personnels soignants et autres travailleurs essentiels tout en garantissant la sécurité des personnels et des passagers.
Le premier opérateur de transport public à travers le monde, le groupe français Transdev, permet de se faire une idée de l’ampleur des enjeux pour le secteur. C’est en France que Transdev observe – jusqu’à présent - les plus fortes diminutions de ses activités. Ainsi, la fréquentation aurait chuté de 90% quand la circulation des trams et des bus aurait reculé de 50 à 70%. En comparaison, la fréquentation des trains régionaux du groupe en Allemagne, aux Pays-Bas ou dans certaines régions des Etats-Unis serait plutôt de l’ordre des 30%.

En Suisse, la situation s’inscrit dans cette tendance : le 2 avril, les CFF enregistraient une diminution de 25% du nombre de trains ; le trafic de voyageurs interne ayant chuté de 80 à 90% alors que le trafic international est à l’arrêt.

Poursuite de l’activité et changement des comportements

Les solutions déployées par les entreprises de transports publics se ressemblent à travers le monde. On monte désormais à l’arrière du bus ou du tram. Les places à proximité des chauffeurs sont condamnées. La vente physique de billet est à l’arrêt, on achète son titre de transports via l’app.
Car partout le même consensus : les transports publics doivent poursuivre leurs activités. Si un peu partout, la priorité est donnée au transport des personnels soignants et autres travailleurs essentiels, il s’agit surtout d’assurer un service minimum. Ainsi, depuis le 23 mars, un horaire fortement réduit est entré en vigueur en Suisse. Il concerne tant les CFF que les opérateurs locaux. A Fribourg, les TPF ont ainsi adapté l’horaire sur l’ensemble du réseau. De même que CarPostal ou les BLS.

Pour Vincent Ducrot, le nouveau directeur des CFF, il s’agit aussi de planifier l’exploitation et la future reprise du trafic normal, même si la durée de cette situation d’exception n’est pas encore connue.
Difficile de chiffrer exactement les pertes pour le secteur du transport publics. Mais elles seront importantes. Le coronavirus plonge un autre secteur dans l’incertitude, celui du marché automobile.

Utile: Consultez les règles de l’OFSP en matière de comportement et d’hygiène pour être sûr d’adopter les bons gestes lors de vos déplacements.

Sources 
Le baptême du feu de Vincent Ducrot
Coronavirus : comment le transport public s’adapte partout dans le monde

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