Le Conseil fédéral désire rendre le casque obligatoire pour les cyclistes de moins de 16 ans. Une mesure qui ne suffit pas pour les associations en faveur du vélo.
Dans une révision de la loi sur la circulation routière, le gouvernement souhaite rendre obligatoire le port du casque chez les jeunes de moins de 16 ans qui roulent à vélo. Étant donné que le taux de port du casque diminue à partir de 12 ans et que, parallèlement, les victimes d’accidents grave augmentent, cette mesure permettrait d’accroître la sécurité sur la route pour ce groupe d’âge. Selon l’Office fédéral des routes (OFROU), le taux de port du casque avant 12 ans se situe entre 48 et 65%. Il n’est plus qu’à 21% à 16 ans. A partir de 12 ans, les accidents de la route augmentent considérablement, toujours selon l’OFROU. Ainsi, de 2012 à 2019, 592 enfants ont été accidentés à vélo, parmi eux, 417 étaient âgés de plus de 12 ans. Le Bureau de prévention des accidents (BPA) soutient la proposition du Conseil fédéral mais propose d’abaisser l’âge limite à 14 plutôt qu’à 16 ans.
Les associations désirent plus de mesures
Du côté de Pro Vélo et de l’Association transports et environnement (ATE), la réaction est mitigée. Même si les défenseuses et défenseurs des cyclistes soutiennent et recommandent le port du casque pour tous, ils et elles estiment que le problème de la sécurité routière est bien plus large et ne passe pas seulement par une solution individuelle, mais collective. Aménagements cyclables, circulation motorisée équilibrée, sécurité des trajets en ville sont les premiers aspects à mettre en œuvre. De plus, les ados pourraient être découragés par cette mesure. En effet, soucieux de leur apparence plus que de leur sécurité, ils risqueraient d’abandonner la pratique du vélo et de se détourner vers des moyens de transports motorisés.
Plusieurs pays européens ont déjà rendu obligatoire le port du casque pour les enfants, comme l’Autriche, la Suède, la France et la Croatie. En Finlande, le port du casque est même imposé à toutes et tous.