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©Photo: Janis Fasel / unsplash.com

12 mars 2021

Les radars sonores pourraient se généraliser

Le Conseil national a décidé de renforcer les sanctions dues au bruit excessif des véhicules.

À Berne, le Conseil national a proposé des mesures pour renforcer la lutte du bruit sonore causé par les véhicules. Parmi ces mesures, il propose de simplifier les contrôles en généralisant les radars antibruit partout en Suisse, de renforcer les sanctions (amendes) pour les modifications illégales ou encore de permettre aux autorités les retraits de permis.

La fluidité du trafic a un impact important sur le sommeil des riverain-es et les efforts d’assainissement du bruit routier se sont renforcés pour protéger les Helvètes de ces nuisances, par exemple avec des revêtements phono-absorbants ou des mesures de modération du trafic. À Lausanne, un projet est en cours pour réduire la vitesse nocturne de 50 à 30 km/h.

Toutefois, ces progrès restent insuffisants. Un sondage de la Confédération démontre qu’une personne sur sept serait quotidiennement gênée par la pollution sonore, soit environ un million de personnes. 25% des Suisses en souffriraient - selon les chiffres de l’OMS -, dès 55 décibels d’exposition. Les conséquences sur la santé sont principalement un état de somnolence durant la journée ou une gêne de concentration, mais des répercussions plus dramatiques, telles que l’hypertension ou les maladies cardiovasculaires, peuvent être produites par les hormones de stress provoquées par le bruit.

Radar antibruit

Des tests ont été effectués au cours de ces dernières années avec la pose, souvent temporaire, de radars sonores.
Genève a été pionnière à installer un radar fixe en son centre-ville en 2020. Depuis, Lausanne en a acquis un démontable et déplaçable, qui sera installé en différents endroits de la ville dès le mois de mars. Les premières mesures prises à la rue Centrale sont consternantes: toutes les cinq minutes, un véhicule produit un bruit supérieur à 83 décibels.

Pour l’instant, ces radars sont uniquement préventifs, mais la série de mesures proposée par le Conseil national pourrait bien changer la donne. Cet enjeu politique vise surtout ceux qui produisent intentionnellement du bruit, en particulier durant la nuit, par des moteurs ou pots d’échappement trafiqués ou par des styles de conduite nerveux. Le Conseil des États devra se prononcer sur la question.

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