Le Conseil fédéral veut améliorer la sécurité des routes nationales et la fluidité du trafic. 12 milliards seront nécessaires.
Douze milliards de francs. C’est ce que le Conseil fédéral devrait débourser pour entretenir et étendre le réseau des routes nationales pour la période de 2024 à 2027. L’investissement permettra de maintenir une bonne infrastructure et de moderniser les équipements. Des extensions de routes seront aussi nécessaires pour éviter aux conductrices et aux conducteurs d’emprunter le réseau secondaire.
Entretien et extension
Deux milliards de francs par an sont prévus pour l’entretien du réseau et des infrastructures. Parmi les points énumérés par le gouvernement: l’installation de gestion du trafic, la construction de parois antibruit, l’implantation de stations de recharge rapide pour les voitures électriques, l’aménagement d’aires de stationnement pour les poids lourds, l’agencement d’aires de repos, le nettoyage des conduites d’évacuation des eaux ou encore l’investissement dans la garantie du service hivernal. Soit un total de 8 milliards de francs entre 2024 et 2027.
Le gouvernement demande encore 4 milliards pour le développement des routes nationales. Les grandes villes seront les premières concernées, car le trafic se reporte sur les routes secondaires et les zones résidentielles dès que les grands axes sont surchargés. Ces projets permettront de créer de nouveaux espaces pour les transports publics ainsi que pour la mobilité douce, et seront censés réduire l’impact environnemental.
Cette jolie enveloppe de 4 milliards de francs pour étendre les routes nationales ne profitera pas aux Romands. En effet, les cinq projets qui ont atteint un stade de planification très avancé et qui pourront ainsi être réalisés durant les quatre prochaines années concernent la Suisse alémanique.
Évolution du trafic
Entre 1990 et 2019, l’évolution des kilomètres parcourus sur l’ensemble du réseau routier a augmenté de 38%. Pour la même période, ce nombre s’élève à 137% sur les routes nationales. D’ici 2040, 453 kilomètres du réseau des autoroutes et semi-autoroutes seront surchargés, dont 167 km à un niveau qui dépassera de 20% la capacité du volume trafic maximal, ce qui signifie que certains tronçons subiront entre 2 et 4 heures d’embouteillages journaliers.