Durant cette période de l’année, beaucoup d’animaux sont en quête d’un partenaire, de nourriture ou tentent les premières sorties avec leurs petits. Cervidés, amphibiens et même animaux domestiques, leur comportement est imprévisible et une collision avec un animal peut engendrer des dommages matériels conséquents pour l’automobiliste, mais aussi de graves blessures physiques. Dans certains cantons, comme à Fribourg, les risques de collision sont jusqu’à sept fois plus élevés qu’ailleurs. Pour éviter toutes les répercussions néfastes, il est utile de prendre quelques précautions en ce début de printemps.
Conseils
- Soyez particulièrement vigiliant-es aux premières heures matinales, à la tombée du jour et durant la nuit.
- Prenez garde à la vue d’un chevreuil, d’un cerf ou d’un sanglier. Ceux-ci seront presque toujours suivis d’un second ou troisième congénère.
- Ralentissez, en particulier lorsque la signalisation vous en donne l’obligation.
- Restez concentré-es en conduisant tout en étant attentif-ve au bord de la route, particulièrement en lisière de forêt et dans les zones à hautes herbes.
- Réduisez votre vitesse et passez en feux de croisement si vous apercevez un animal au bord de la route.
- Klaxonnez, allumez les feux de croisement et de détresse si l’animal est sur la route.
Collision, comment agir?
Tout d’abord, il faut savoir que la loi vous oblige à déclarer l’accident en cas de collision avec un animal. L’automobiliste qui poursuit son trajet commet un délit de fuite et risque une plainte pour mauvais traitements infligés aux animaux selon la loi sur la protection des animaux.
- Arrêtez-vous et allumez vos feux de détresse.
- Sécurisez le lieu de l’accident à l’aide du triangle de panne.
- Mémorisez l’endroit où la collision s’est produite.
- Vérifiez si l’animal se trouve sur la chaussée ou effectuez un marquage indiquant la direction dans laquelle il s’est enfui.
- Ne vous approchez pas d’un animal blessé.
- Appelez la police ou le garde-chasse. La personne compétente se rendra sur les lieux et s’occupera de l’animal.
- Vous n’avez en aucun cas le droit d’enlever ces animaux à bord de votre véhicule. Vous risqueriez de vous voir reprocher la destruction de preuves ou la pratique du braconnage.
- Attendez la venue de la police ou de la personne compétente.
Chaque année, en Suisse, 20’000
animaux sauvages meurent dans une collision avec un véhicule. Un chiffre qui semble bien bas comparé au million d’oiseaux victimes du trafic routier, mais dont les dégâts sont bien plus lourds de conséquences.
Pour limiter les pertes des mammifères sauvages (dont deux tiers sont dus aux accidents de la circulation) et réduire le montant des dommages matériels (estimés à 50 millions de francs), des
mesures de sécurité ont été mises en place par le Service des forêts et de la nature:
- Les systèmes d’avertissement électroniques qui captent un animal dans le secteur de détection et affichent un signal sur un panneau électrique avertissant de la proche présence de l’animal.
- Les passages à faune pour permettre aux animaux de traverser les obstacles créés par l’être humain.
- Les balises anti-gibier qui avertissent l’animal par un son préventif.
- Les réflecteurs anti-gibier qui renvoient la lumière rouge émise par les phares des véhicules contre les réflecteurs sur les bas-côtés de la route. Ce système optique incite le gibier à rebrousser chemin.
- Les clôtures olfactives dont les odeurs synthétiques de carnassiers réparties sur la clôture augmentent la vigilance du gibier.
Et les amphibiens, même s’ils causent peu voire pas de dégâts, ne sont pas en reste. Ils ont ainsi droit à leur "barrière à batraciens" temporaires, ce qui permet de sauver la vie de 20’000 grenouilles, tritons et crapauds chaque printemps dans le
canton de Fribourg.