2024 a été particulièrement meurtrière sur nos routes.
Il y a eu plus de décès que de blessé-es sur les routes en Suisse en 2024. Au total, ce sont 250 personnes qui ont perdu la vie contre 236 en 2023. Pour la deuxième année consécutive, il s’agit du plus haut niveau observé depuis 2015, en revanche, le nombre de blessé-es graves est le plus faible enregistré ces cinq dernières années.
Les automobilistes ont été les plus touché-es avec 6 décès de plus que l’année précédente. La classe d’âge des 25 à 34 ans, ainsi que les plus de 75 ans ont connu la plus haute augmentation de blessé-es graves. La plupart de ces accidents se sont produits suite à un refus de priorité ou à une non-observation de la priorité.
Autres victimes de la hausse des statistiques: les piéton-nes. 48 ont perdu la vie (6 de plus que l’année précédentes). Les accidents graves sont toutefois en baisse dans presque toutes les classes d’âge, avec l'exception des 0-14 ans et des 55-74 ans. Les accidents graves ont presque tous été provoqués par le piéton-nes lui-même, en traversant imprudemment la route.
Du côté des motocyclistes, le nombre de décès et d’accidents a diminué, mais reste haut pour la classe d’âge des 18-24 ans. La vitesse en est la cause principale. L’Office fédéral des routes (OFROU) réfléchit à des mesures chez les jeunes motocyclistes. En effet, depuis l’abaissement de l’âge minimal, les accidents chez les jeunes de 16-17 ans ont plus que doublés. Des adaptations au niveau de la formation et de l’instruction pratique doivent être envisagées.
Les utilisatrices et les utilisateurs de vélos électriques ont également fait grimper les statistiques avec 9 décès de plus que l’année 2023. Le responsable principal dans plus de 74% des cas des accidents graves est le cycliste lui-même et les causes sont imputables à la consommation d’alcool, que ce soit pour les vélos électriques lents et les vélos électriques rapides, suivi de l’inattention et de la distraction.
Les cyclistes non-électriques ont en revanche fait diminuer le chiffre des statistiques. Les 55-64 ans ont été les plus touchés dans cette population. La responsabilité principale, dans plus de 66% des cas des accidents graves, incombe au cycliste, comme pour les vélos électriques. Les raisons premières sont l’inattention et la distraction.
Il y a eu également eu moins de morts et de blessé-es chez les usager-ères d’engins assimilés à des véhicules. La trottinette (sans propulsion électrique) est responsable dans plus de 67% des victimes d’un accident grave dans cette catégorie.
Et pour finir, en 2024, aucun-e utilisateur et utilisatrice de trottinette électrique n’a perdu la vie et les accidents graves sont restés plus ou moins stables dans la plupart des classes d’âge. Comme pour les vélos électriques, la consommation d’alcool est la cause principale des accidents.