Moins de morts, mais plus de blessés graves. Le bilan de l’Office fédéral des routes (OFROU) est mitigé.
L’OFROU a tiré sa statistique annuelle des accidents de la route. L’année dernière, il y a eu 200 morts sur les routes suisses, soit 27 personnes de moins qu’en 2020. Un chiffre pas mirobolant, mais qui est un bonne amorce pour l’OFROU qui s’est fixé l’objectif de réduire de plus de moitié le nombre annuel de tué-es sur les routes d’ici la fin de la décennie.
En revanche, un challenge de taille attend l’OFROU: ramener le nombre de blessé-es graves à moins de 2'500 d’ici à 2030, alors que les chiffres n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. En 2021, 3'933 personnes ont été grièvement blessées (3'793 en 2020, 3'639 en 2019). Le véhicule faisant le plus d’accidenté-es est la moto, mais le nombre de victimes est en baisse chez les 55-64 ans, tandis qu’une hausse significative est constatée chez les moins de 17 ans (+73). Rappelons que le permis pour une 125 cm3 est accessible depuis le 1er janvier 2021 dès 16 ans et dès 15 ans pour une 50 cm3. Décision qui avait été prise par le Conseil fédéral pour se calquer sur l’Union européenne, contre l’avis du Bureau de prévention des accidents qui soulignait que la courbe d’accidents tous véhicules confondus était la plus élevée chez les 18-24 ans. Toutefois, l’évolution des accidents sur les 5 dernières années qui est la plus problématique reste toujours les accidents de vélos électriques (+ 82,6). Ici, ce sont les 65-74 ans qui sont le plus concernés.
Avec une micromobilité électrique toujours plus prisée et une densification du trafic annuel, le défi de sécurité routière fixé par l’OFROU ne pourra être atteint sans bénéficier d’un fort soutien et de mesures de prévention concrètes de la part de la Confédération, des cantons et des communes.