Vous l’aurez certainement constaté, le cœur de Fribourg se transforme à un rythme effréné, et ceci ne se fait malheureusement pas à l’avantage, entre autres, des automobilistes et des commerçants. Avec la création de nouvelles pistes cyclables, la suppression de nombreuses places de parc, l’extension des horaires de stationnement payant, l’ouverture de nouvelles rues piétonnes, l’avenue de la Gare complètement fermée au trafic individuel motorisé, et, dernière couche sur le mille-feuille idéologique des autorités de la Ville de Fribourg, la généralisation du 30 km/h sur pratiquement l’entier du réseau routier de la capitale cantonale.
Notre section milite depuis longtemps pour le développement de la mobilité combinée, tout en affirmant sa volonté de permettre aux personnes qui le souhaitent, ou qui le doivent, de continuer à arriver à Fribourg en voiture.
C’est pourquoi le TCS condamne cette vision idéologique de la mobilité qui démontre une certaine arrogance envers les usagers de la route.
Sur la généralisation du « Love 30 » déployée en Ville de Fribourg, les faits sont têtus et méritent d’être rappelés. Lors d’une votation fédérale datant de 2001, 87% de la population du canton de Fribourg a refusé la généralisation des 30 km/h en Suisse, dépassant ainsi la moyenne nationale qui était de 79,7%. Plus de vingt ans plus tard, trois sondages représentatifs menés par les instituts suisses de recherche Link et gfs.bern ont confirmé ces chiffres. Au-delà de l’idéologie, la proposition du TCS consistant à maintenir les routes à orientation trafic (comme la route du Jura) à 50 km/h est la solution la plus adaptée.
En effet, diminuer la fluidité sur les axes principaux, les routes de liaison et les routes de transit aurait inévitablement pour conséquence, entre autres, un report du trafic sur les quartiers d’habitation et une baisse d’attractivité des transports publics. Alors oui, le TCS soutient le développement des zones 30, mais de grâce, maintenons nos axes structurants à 50 km/h. Et surtout écoutons la majorité de la population, et non pas ceux qui veulent imposer leur vision idéologique de la mobilité.
Je profite de cet éditorial pour d’ores et déjà vous souhaiter de très belles fêtes de fin d’année, tout en vous répétant que le TCS reste à vos côtés, toujours et partout. Un grand merci pour votre fidélité qui nous honore et nous réjouit.
Eric Collomb
Président de section