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©Photo: Nestlé Suisse

02 mars 2022

Le défi de mobilité du projet Nestlé

Le parc à thème de la fabrique de chocolat de Broc préoccupe les habitant-es.

Le petit village gruérien de Broc a de grands projets: non seulement, il souhaite devenir capitale mondiale du chocolat avec une superficie moyenne de 240000 m2, mais prévoit aussi que le nombre de visiteuses et de visiteurs du projet Cailler dépasse le million. Avec une moyenne actuelle de 400'000 touristes par an, les craintes des riverain-es concernant la mobilité et l’accessibilité au site et dans le village d'un peu plus de 2'600 habitant-es sont légitimes.

Parmi les inquiétudes les plus évoquées par la population, la hausse de trafic bien sûr, mais aussi la question du développement de la mobilité douce et l’appréhension des nuisances sonores. D’autant plus que le parc Cailler n’est pas l’unique raison de l’augmentation du trafic à venir. Dès l’été 2023, échéance à laquelle le RER venant de Berne s’arrêtera à Broc-Village et à Broc-Fabrique, le village, qui devra un hub de mobilité, devra aussi gérer l’afflux des pendulaires, des touristes et des randonneur-euses. Un parking est donc indispensable à la commune et en discussion pour son emplacement. Les transports publics fribourgeois (TPF) et l’Association transports et environnement (ATE) ne voient pas d’un bon œil la proposition de stationnement des véhicules sur la zone industrielle de Planchy à Bulle, d’où des navettes pour Broc seraient mises à disposition des voyageuses et des voyageurs pour éviter un accroissement de véhicules dans le village et devant la fabrique. Car la société fribourgeoise en charge du projet Cailler entend bien faire venir l’ensemble des touristes par les transports publics et développer les accès à la mobilité douce. Tout cela dans plusieurs buts précis: augmenter le trafic par le rail, prévenir les nuisances sonores et gérer le flux de trafic.

Les TPF désirant avant tout occuper le RER, l’idée du parking relais et navettes de liaison ne les enthousiasment guère. L’ATE quant à elle, se dit soucieuse de la hausse de circulation sur l’A12 à la sortie de Bulle, déjà problématique à l’heure actuelle. Une solution avantageuse serait, pour l’association, de laisser son véhicule dans un parking d’échange au plus proche de chez soi et non pas du site. Mais cette proposition ne risque pas d’attirer bon nombre d’adeptes.

Si les transports publics sont une bonne solution pour emmener les touristes goûter au chocolat suisse à Broc, il reste des points non négligeables à soulever. Des préoccupations qui sont donc une excellente opportunité de revoir complètement la mobilité en Gruyère.
 

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